- Et si on innovait ? a dit A*, proposant comme dessert de Noël une charlotte plutôt qu'une traditionnelle bûche de Noël ?
- Pourquoi-pas ? lui répondis-je avec enthousiasme et après examen de la recette d'une "Charlotte rose aux fruits rouges" ***** du journal des femmes, sur l'internaute.com.
Coup d'œil rapide sur la recette :
- Les groseilles, j'ai : la récolte de l'année ayant été intégralement congelée.
- Les framboises, j'ai : les surgelées de Cora sont très bonnes.
- Je peux même ajouter quelques cassis : j'ai encore la récolte de l'année au congélateur.
- Sucre, crème, citron : ce n'est pas un problème.
- Suffit d'acheter la gélatine et les biscuits roses de Reims. J'ajoute ces 2 éléments à ma liste de commissions.
Préparation 20 minutes ; repos 720 minutes (pourraient pas dire 12 heures, comme tout le monde) : en faisant la charlotte le matin, ça devrait être bon !
Courses à Cora quelques jours à l'avance pour éviter la foule, avec l'aide (pas toujours éclairée) de monsieur.
- Je ne trouve pas la gélatine !
- A quoi ça ressemble ?
- Ben, à des feuilles de papier transparent !
Exploration du rayon "aide à la pâtisserie", Vahiné c'est gonflé et Alsa vous gonfle. Finalement, on trouve de la gélatine en poudre ! Tant pis : ça doit bien faire le même effet ? Le poids correspond aux besoins, va pour les 12 g de gélatine en poudre.
Je ne trouve pas de biscuits roses de Reims, pas plus que de blancs non plus.
Je dédaigne les vulgaires boudoirs (les rose-cochenille comme les blancs) et me rabat sur des biscuits à la cuillère premium. Il en faut 20, donc la boite de 30 convient parfaitement.
Suit une grosse discussion philoso-gastronomique avec monsieur sur la différence entre les boudoirs, les biscuits à la cuillère, les biscuits à Champagne, les biscuits de Reims (les roses comme les blancs !) : nous ne tombons pas d'accord.
Suite des courses quelques jours plus tard au Grand Frais de Dommartin : je trouve de la gélatine en feuille. J'achète : la poudre pourra toujours servir à autre chose.
Pas plus de biscuits de Reims roses que de blancs.
Désespoir d'A* qui m'envoie la photo1 prise sur son téléphone depuis le Monop en face de chez lui où il y en a.
Et photo2 de biscuits à la cuillère sur lesquels on peut se rabattre !
Texto à A* pour lui signifier :- C'est bon, A*, j'ai des vrais biscuits à la cuillère-pas-boudoirs-t'encombre-pas-de-biscuits-de-Reims, sauf si ça risque de gâter ton réveillon.
Je le sens pas convaincu et un peu dépité !
Courses dernière minute à Toul : pas des biscuits de Reims au Casino ! Le Proxy de la place du marché est définitivement fermé. Finalement, je passe chez Laroppe pour le cadeau de monsieur… blablabla avec Vincent :
-Il n'y a plus que Casino comme commerce alimentaire à Toul ?
Blablabla…
-Parce que je cherche des biscuits roses de Reims !
- Mais j'en ai !
- Haaaaaaaaaaaaaaaaaa ?!
- Oui, on essaye d'avoir tout ce qu'on ne trouve pas ailleurs.
Je jubile !
- Sauf qu'on est en rupture de stock : je n'ai que des petits !
Je dé-jubile.
- C'est pour faire une charlotte !
Mais çà marche très bien aussi, les petits !
Je quitte le magasin de la rue Jeanne d'Arc encombrée du (lourd) cadeau pour monsieur, de deux grandes bouteilles de bière "Chaouette" brassée artisanalement à Saizerais (qu'on ne boira même pas !) et du précieux paquet de petits biscuits roses de Reims, des vrais, qui pourront toujours servir…
SMS à A* : G D roZ !
Réponse : Me v'la soulagé !
Jour J pour faire la charlotte, on n'est pas trop de 3 !
A* s'occupe des fruits : décongélation, moulinage, passage au tamis (avec quoi ? Chinois ? Moulinette ?).
- Moi, je n'aurais pas filtré…
La pâte est assez visqueuse et épaisse… mais en insistant bien, ça passe dans le chinois.
L* s'occupe de la gélatine avec dextérité. Moi, je pèse, prépare le sirop, monte la crème en Chantilly, prépare les biscuits.
Nous nous mettons à trois pour chemiser le moule… mais quel moule ? Il y a le choix entre 3 ou 4 récipients dont un que j'ai acheté tout exprès ! Opération découpage du papier sulfurisé, avec le secours de monsieur, parce qu'il faut refaire le rond du fond que j'ai malencontreusement mis à la poubelle et que ça urge parce que la gélatine doit être à point ! Quatre mains et quelques pinces à linge sont nécessaires pour soutenir le chemisage tandis que je trempe (rapidement, dit L*) les biscuits dans le sirop. Les petits nous ayant laissés dubitatifs sur la solidité finale de l'édifice, nous avons opté pour une solution batarde : des petits biscuits roses de Reims dans le fond, des biscuits à la cuillère pour le tour.
Deux heures, environs, plus tard (qui avait dit 20 minutes de préparation !) la charlotte est engouffrée dans le frigo pour 12 heures de repos bien mérité. Quant à nous, on s'attaque à l'abondante vaisselle et rangeons le bric-à-brac des ingrédients, appareils et autres accessoires ayant servi à la confection du précieux dessert.
Sub-12 heures plus tard : démoulage parfait ! La charlotte est solide et ne s'écroule pas. On passera sur son petit défaut : la crème qui est un peu passée entre les biscuits, et ça ne ressemble pas du tout à celle de la photo. (Non contractuelle : c'était une suggestion de présentation ! D'ailleurs, ce n'est pas possible qu'il y ait 30 biscuits dans celle présentée.)
- Mam', t'as de la menthe ?
Zut, j'avais zappé qu'il fallait de la menthe… Celle du jardin est sous la neige, celle que j'ai desséchée n'est pas engageante, et je n'ai pas pensé à en acheter.
Mine déconfite d'A* ! Tant pis, y aura pas la pointe de verdure qui fait que c'est plus joli et dont le goût s'assortit bien avec celui des fruits rouges !
Ben sinon, la charlotte, elle était très jolie avec les fruits qu'on a mis dessus et qui cachaient les biscuits roses de Reims ! Elle fut même délicieuse.
La prochaine fois, j'm'y prendrai plus tôt pour acheter les biscuits idoines ; on aura l'expérience pour manier la gélatine, j'achèterai de la menthe fraiche et on ne mettra peut-être qu'une heure pour la préparation !
Au fait, sur la recette, c'était écrit : "Une charlotte idéale en été, pour un anniversaire", recette difficile !
Si ça vous tente, la recette est ici.
- Pourquoi-pas ? lui répondis-je avec enthousiasme et après examen de la recette d'une "Charlotte rose aux fruits rouges" ***** du journal des femmes, sur l'internaute.com.
Coup d'œil rapide sur la recette :
- Les groseilles, j'ai : la récolte de l'année ayant été intégralement congelée.
- Les framboises, j'ai : les surgelées de Cora sont très bonnes.
- Je peux même ajouter quelques cassis : j'ai encore la récolte de l'année au congélateur.
- Sucre, crème, citron : ce n'est pas un problème.
- Suffit d'acheter la gélatine et les biscuits roses de Reims. J'ajoute ces 2 éléments à ma liste de commissions.
Préparation 20 minutes ; repos 720 minutes (pourraient pas dire 12 heures, comme tout le monde) : en faisant la charlotte le matin, ça devrait être bon !
Courses à Cora quelques jours à l'avance pour éviter la foule, avec l'aide (pas toujours éclairée) de monsieur.
- Je ne trouve pas la gélatine !
- A quoi ça ressemble ?
- Ben, à des feuilles de papier transparent !
Exploration du rayon "aide à la pâtisserie", Vahiné c'est gonflé et Alsa vous gonfle. Finalement, on trouve de la gélatine en poudre ! Tant pis : ça doit bien faire le même effet ? Le poids correspond aux besoins, va pour les 12 g de gélatine en poudre.
Je ne trouve pas de biscuits roses de Reims, pas plus que de blancs non plus.
Je dédaigne les vulgaires boudoirs (les rose-cochenille comme les blancs) et me rabat sur des biscuits à la cuillère premium. Il en faut 20, donc la boite de 30 convient parfaitement.
Suit une grosse discussion philoso-gastronomique avec monsieur sur la différence entre les boudoirs, les biscuits à la cuillère, les biscuits à Champagne, les biscuits de Reims (les roses comme les blancs !) : nous ne tombons pas d'accord.
Suite des courses quelques jours plus tard au Grand Frais de Dommartin : je trouve de la gélatine en feuille. J'achète : la poudre pourra toujours servir à autre chose.
Pas plus de biscuits de Reims roses que de blancs.
Désespoir d'A* qui m'envoie la photo1 prise sur son téléphone depuis le Monop en face de chez lui où il y en a.
Et photo2 de biscuits à la cuillère sur lesquels on peut se rabattre !
Texto à A* pour lui signifier :- C'est bon, A*, j'ai des vrais biscuits à la cuillère-pas-boudoirs-t'encombre-pas-de-biscuits-de-Reims, sauf si ça risque de gâter ton réveillon.
Je le sens pas convaincu et un peu dépité !
Courses dernière minute à Toul : pas des biscuits de Reims au Casino ! Le Proxy de la place du marché est définitivement fermé. Finalement, je passe chez Laroppe pour le cadeau de monsieur… blablabla avec Vincent :
-Il n'y a plus que Casino comme commerce alimentaire à Toul ?
Blablabla…
-Parce que je cherche des biscuits roses de Reims !
- Mais j'en ai !
- Haaaaaaaaaaaaaaaaaa ?!
- Oui, on essaye d'avoir tout ce qu'on ne trouve pas ailleurs.
Je jubile !
- Sauf qu'on est en rupture de stock : je n'ai que des petits !
Je dé-jubile.
- C'est pour faire une charlotte !
Mais çà marche très bien aussi, les petits !
Je quitte le magasin de la rue Jeanne d'Arc encombrée du (lourd) cadeau pour monsieur, de deux grandes bouteilles de bière "Chaouette" brassée artisanalement à Saizerais (qu'on ne boira même pas !) et du précieux paquet de petits biscuits roses de Reims, des vrais, qui pourront toujours servir…
SMS à A* : G D roZ !
Réponse : Me v'la soulagé !
Jour J pour faire la charlotte, on n'est pas trop de 3 !
A* s'occupe des fruits : décongélation, moulinage, passage au tamis (avec quoi ? Chinois ? Moulinette ?).
- Moi, je n'aurais pas filtré…
La pâte est assez visqueuse et épaisse… mais en insistant bien, ça passe dans le chinois.
L* s'occupe de la gélatine avec dextérité. Moi, je pèse, prépare le sirop, monte la crème en Chantilly, prépare les biscuits.
Nous nous mettons à trois pour chemiser le moule… mais quel moule ? Il y a le choix entre 3 ou 4 récipients dont un que j'ai acheté tout exprès ! Opération découpage du papier sulfurisé, avec le secours de monsieur, parce qu'il faut refaire le rond du fond que j'ai malencontreusement mis à la poubelle et que ça urge parce que la gélatine doit être à point ! Quatre mains et quelques pinces à linge sont nécessaires pour soutenir le chemisage tandis que je trempe (rapidement, dit L*) les biscuits dans le sirop. Les petits nous ayant laissés dubitatifs sur la solidité finale de l'édifice, nous avons opté pour une solution batarde : des petits biscuits roses de Reims dans le fond, des biscuits à la cuillère pour le tour.
Deux heures, environs, plus tard (qui avait dit 20 minutes de préparation !) la charlotte est engouffrée dans le frigo pour 12 heures de repos bien mérité. Quant à nous, on s'attaque à l'abondante vaisselle et rangeons le bric-à-brac des ingrédients, appareils et autres accessoires ayant servi à la confection du précieux dessert.
Sub-12 heures plus tard : démoulage parfait ! La charlotte est solide et ne s'écroule pas. On passera sur son petit défaut : la crème qui est un peu passée entre les biscuits, et ça ne ressemble pas du tout à celle de la photo. (Non contractuelle : c'était une suggestion de présentation ! D'ailleurs, ce n'est pas possible qu'il y ait 30 biscuits dans celle présentée.)
- Mam', t'as de la menthe ?
Zut, j'avais zappé qu'il fallait de la menthe… Celle du jardin est sous la neige, celle que j'ai desséchée n'est pas engageante, et je n'ai pas pensé à en acheter.
Mine déconfite d'A* ! Tant pis, y aura pas la pointe de verdure qui fait que c'est plus joli et dont le goût s'assortit bien avec celui des fruits rouges !
Ben sinon, la charlotte, elle était très jolie avec les fruits qu'on a mis dessus et qui cachaient les biscuits roses de Reims ! Elle fut même délicieuse.
La prochaine fois, j'm'y prendrai plus tôt pour acheter les biscuits idoines ; on aura l'expérience pour manier la gélatine, j'achèterai de la menthe fraiche et on ne mettra peut-être qu'une heure pour la préparation !
Au fait, sur la recette, c'était écrit : "Une charlotte idéale en été, pour un anniversaire", recette difficile !
Si ça vous tente, la recette est ici.
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