Je m'appelle Fatou, mon pays depuis toujours
Vit au rythme des approvisionnements en eau.
Je suis la plus jeune des femmes
Responsables de cette tâche.
Demain on me marie et j'ai peur !
Je m'appelle Fouzia, et mon pays si beau
Est désormais soumis à l'homme blanc.
Il s'est approprié les ressources et les gens
Comme des biens qui lui étaient dus.
Ma petite sœur a été insultée et j'ai peur !
Je m'appelle Awana, mon pays est enfin libre.
Les femmes continuent de puiser l'eau
Et marchent pieds nus sur le chemin
De plus en plus long jusqu'au puits qui s'assèche.
L'avenir me fait peur !
Je m'appelle Néné, j'ai quitté mon pays
Pour vivre à Paris une vie meilleure.
Je suis grande aux allures androgyne
J'aime une autre femme qui m'aime aussi
Mais je le cache car j'ai peur.
Je m'appelle Tanella, négresse, noire ou black,
Loin de mon pays de guerre et de misère
Où les enfants meurent de faim dans des camps.
Dans une "marche pour la justice et la dignité"
Je crie mon espoir de vaincre la peur.
Femme berbère extrayant l'huile d'argan près d'Essaouira.
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